Par exemple 4 – Réécriture, amélioration

Je peux aussi vous aider à corriger ou améliorer vos textes, romans ou témoignages.

Concordance des temps, enrichissement du vocabulaire, pertinence des dialogues et surtout travail sur le style pour le rendre plus vivant.

Il s’agit ici d’une scène entre deux garçons dont l’un a été frappé par son père la veille. Le fait que le narrateur soit très jeune implique une rédaction dynamique. Il va de soi que j’adapte le style du texte en fonction de ce qui est adéquat et souhaité par le rédacteur initial

 

 

Ce qui m’a réveillé c’était la sonnette de la porte du bas. Lorsque j’ai ouvert les yeux, j’ai ressenti une sorte de flash intersidéral qui me transperçait le crâne comme le faisait d’ailleurs aussi cette maudite sonnette. Tant bien que mal, je suis allé à la fenêtre. C’était Arnaud qui passait me prendre pour que nous allions au collège. Comme d’habitude.
Arnaud continuait de sonner. Il fallait que j’y aille. Je tenais à peine debout mais j’ai quand même réussi à descendre les escaliers. J’ai ouvert la porte. Lumière du jour dans les yeux. Flash intersidéral, le retour.

« Putain, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Tu es en sang. Tu en as partout. Ton œil a morflé. Non ? Et en plus tu pues la vinasse ! »
La scène de la veille me revint clairement : Mon père m’avait foutu la trempe du siècle ! Mais là il avait dépassé la ligne jaune. On frôlait le Carton Rouge. Si les voisins l’apprenaient, préviendraient-ils la police ? Si une assistance sociale se pointait à la maison, cela envenimerait encore les choses entre Serge et moi. Et puis, le stade suivant, s’il était reconnu coupable –et il le serait !- c’était le placement en foyer.
Ça, jamais de la vie.
En réfléchissant à toute vitesse, je me disais que : Oui, il y avait eu emprise de l’alcool, oui, il y avait eu maltraitance mais peut-être avais-je aussi une part de responsabilité dans la colère, bon disons la rage, de mon père. Non ?
En attendant, il fallait que je réponde à Arnaud dont la stupéfaction n’était pas feinte et la machine à mensonges se mit en route ; mais il fallait que je fasse attention à ce que j’allais inventer car on ne berne pas Arnaud si facilement.

  • Alors, en fait, non, il n’y a rien de grave. Figure toi, hier soir, j’ai voulu ranger des litres de vin dans le garage mais je suis tombé la tête la première dans l’escalier, juste sur le coin de la boîte à outils. Une bouteille s’est brisée et je me suis coupé la main sur les débris. Et puis je me suis retrouvé avec plein de pinard sur ma chemise. Alors, je suis remonté m’étendre sur mon lit et, là, je me suis endormi.
  • Et ton père ?
  • Quand il est rentré, je dormais déjà alors je n’ai pas pu le prévenir. Et ce matin, il est parti de bonne heure. Et là, c’est toi qui m’a réveillé. Mais c’est OK, je t’assure. Je retire ma chemise, je me douche et on y… »

Là je me suis senti partir. Arnaud en profita pour entrer en m’entraînant dans la cuisine. J’ai pensé : « Oh ! Non pas la cuisine ! » Trop tard !
Mais non, la pièce n’avait jamais été aussi propre, Serge avait tout nettoyé. Heureusement parce que sinon, Arnaud aurait commencé à se poser d’autres questions. Il me fit m’asseoir sur une chaise.

Il y avait un mot et deux pièces de dix francs sur la table. « J’esperds que sa ira. » Je reconnais bien là l’orthographe de Serge ! Je l’ai chiffonné vite fait.

  • Laisse-moi voir tes blessures.

Arnaud était plus que gentil avec moi. Je dirais « doux ». Mais il voulait quand même retirer le pansement que j’avais au-dessus de l’œil.

  • Aie ! T’es idiot ou quoi ? Ça fait hyper mal !
  • Fais pas ta chochotte, je dois regarder si c’est grave !
  • Depuis quand tu n’y conn… ouïe !

Il avait ôté le pansement de fortune que j’avais collé tant bien que mal ou plutôt tant mal que bien. L’arcade s’est remise à saigner. À nouveau, je me sentais défaillir. J’allais tombé mais Arnaud m’a retenu et m’a assis par terre, adossé au mur.

  • Tu vois ? T’as failli t’évanouir ! Tu ne bouges surtout pas ! Je vais chercher ma mère.

Je n’avais pas eu le temps de dire une phrase du genre « Non, non, ça ira, ce n’est rien. » Arnaud était déjà parti et j’étais bien incapable de bouger, ni de faire quoique ce soit. Mon seul but, à ce moment, était de vaincre la crise d’angoisse qui pointait le bout de son nez. Fermer les yeux, pour ne pas voir le sang. Ne pas y penser. Ne pas l’imaginer couler de l’arcade vers la joue. Je me disais que quand on a la phobie du sang on évite de se faire tabasser par son père !